Overblog Tous les blogs Top blogs Films, TV & Vidéos Tous les blogs Films, TV & Vidéos
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
MENU
Header cover
Publicité

Le sucre, pour la douceur et pour le pire, ce soir à 21h00 sur Arte

Le sucre, pour la douceur et pour le pire, ce soir à 21h00 sur Arte
Publicité

Ce mardi 07 octobre 2025 à 21h00, Arte diffusera la série documentaire inédit « Le sucre, pour la douceur et pour le pire ».

Fléau pour la santé, le sucre est également indissociable du capitalisme et des crimes liés à la colonisation et à l'esclavage. Documenté et dynamique, ce passionnant récit historique qui scandalise est le meilleur des coupe-faim.

 

Partie 1

"Quand nous travaillons aux sucreries et que la meule nous attrape le doigt, on nous coupe la main ; quand nous voulons nous enfuir, on nous coupe la jambe : je me suis trouvé dans les deux cas. C'est à ce prix que vous mangez du sucre en Europe", racontait déjà Voltaire dans Candide, en 1759. À cette époque, le sucre gagne en importance dans les habitudes alimentaires européennes : de 87 grammes par an et par personne en 1600, la consommation atteint quelque 9 kilos en 1800… Pour suivre cette croissance effrénée et très lucrative, les grandes puissances (française et britannique en tête) s'activent : forêts primaires rasées pour faire place à la culture de la canne, populations indigènes réduites en esclavage dans les Caraïbes puis, après leur disparition, recours massif à des captifs venus d'Afrique à travers le “commerce triangulaire”… Sur les 12,5 millions d'esclaves de la traite, plus de la moitié ont été asservis au profit des sociétés sucrières. Dès la fin du XVIIIe siècle, les capitaux engrangés permettent d'investir et de financer la révolution industrielle émergente, le sucre servant à nourrir des ouvriers en grand besoin de calories accessibles et bon marché...

 

Partie 2

À l'aube du XXe siècle, le sucre lie son destin à l'Empire américain en pleine expansion. Avec l'exode rural massif lié aux révolutions industrielles, l'approvisionnement alimentaire des villes devient une manne inépuisable pour ce conservateur bon marché, présent dans toutes les boîtes de conserve. Henry Osborne Havemeyer s'impose comme le premier magnat du sucre moderne avec l'American Sugar Refining Company, qui raffine 98% de la production américaine. À sa suite, les barons du sucre prennent le contrôle des Caraïbes. À Cuba, ils s’accaparent les terres et détruisent les écosystèmes. Alors qu’en Europe, la culture de la betterave sucrière, en plein boum, fournit alors une arme parfaite pour concurrencer le sucre importé, les planteurs, qui doivent désormais rémunérer leurs anciens esclaves, répriment dans la violence toute tentative de grève, notamment grâce à l'appui de la police ou de milices privées à leur solde. Après la révolution cubaine de 1959, Fidel Castro nationalise les usines et collectivise les plantations, provoque la fuite des propriétaires américains, qui se relancent alors en Floride ou en République Dominicaine. Aujourd’hui, la monoculture du sucre se mécanise et se réinvente encore, toujours aux dépens de ses travailleurs. S’émanciper du sucre serait-il un défi insurmontable ?

Retour à l'accueil
Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article