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4 documentaires historiques inédits, ce soir dès 20h55 sur Arte

4 documentaires historiques inédits, ce soir dès 20h55 sur Arte

Ce soir à 20h55, Arte programmera 4 documentaires historiques inédits.

 

L’est de l'Europe entre Hitler et Staline

Pendant la Seconde Guerre mondiale, les civils d’Europe centrale et orientale – Pologne, Ukraine, États baltes… – ont payé un terrible tribut aux armées d’occupation nazies et soviétiques. À l'aide de témoignages et d’archives, retour sur six années d’exactions, de déportations et de massacres.

Villes bombardées et rasées, villages incendiés, pogroms et extermination par balle de juifs, de Roms, mais aussi d’"asociaux" et de handicapés d’un côté ; de l'autre, liquidation de résistants et d’opposants politiques ou supposés tels, déportation vers la Sibérie de familles entières, spoliation de ressources agricoles engendrant des famines… Entre la signature du pacte germano-soviétique de 1939, le déclenchement de l’opération "Barbarossa" en 1941 et la contre-offensive vers l’ouest de l’Armée rouge, plus de 14 millions de civils d’Europe centrale et orientale ont été, jusqu’en 1945, victimes de la barbarie nazie et soviétique.

 

Les ambassadeurs de la collaboration

Comment, sous l’Occupation, les diplomates Fernand de Brinon et Otto Abetz ont été les artisans de la collaboration d’État entre la France et l’Allemagne, animés par la vision d'une Europe fasciste, sous domination allemande.

Au début des années 1930, Otto Abetz, qui enseigne l’art à Karlsruhe, organise en Forêt-Noire des rencontres entre de jeunes Français et Allemands. Francophile et ambitieux, il rêve de réconcilier les deux pays, profondément marqués par le traumatisme de la Première Guerre mondiale. Séduit par les thèses du national-socialisme, il s’est rapproché de Joachim von Ribbentrop, en charge de la diplomatie nazie, et en devient le bras droit en 1934. Au comité France-Allemagne qu’il a fondé, il a fait la connaissance de Suzanne, son épouse française – et juive –, mais aussi de Fernand de Brinon.

Par l’entremise de Ribbentrop, ce dernier sera le premier journaliste français à obtenir, en 1935, une interview du chancelier Adolf Hitler. Lorsque la France signe l’armistice en juin 1940, leurs routes se croisent de nouveau. Otto Abetz retrouve Paris (où il était déjà en poste en 1938 et 1939) comme ambassadeur du Reich et Fernand de Brinon, appelé par Pierre Laval, est nommé ambassadeur du gouvernement de Vichy auprès des forces d’occupation allemandes. Jusqu’en 1944, les deux nationalistes vont être les chevilles ouvrières de la collaboration d’État entre leurs deux pays.

 

Bella Ciao! Des Allemands dans la résistance italienne

Dans les dernières années de la Seconde Guerre mondiale, des soldats allemands déployés en Italie rejoignent les rangs de la résistance. Trois portraits qui lèvent le voile sur un pan méconnu de l’histoire.

Été 1944. Quelques mois après la signature de l’armistice entre les Alliés et l’Italie, l’occupation allemande dans le nord du pays suscite des affrontements avec les partisans, la résistance locale. Devant l’horreur des crimes commis par les SS et la Wehrmacht à l’encontre des civils, certains soldats allemands changent alors de camp. La mémoire de ces buoni Tedeschi (les "bons Allemands") est toujours honorée en Italie, et leur courage, célébré à travers des plaques, photos et archives que le pays conserve précieusement. Rudolf Jacobs, Walter Fischer et Heinz Brauers en firent partie. Près de quatre-vingts ans après les faits, leurs descendants entament un voyage en Italie pour retracer des faits qu’ils avaient jusque-là ignorés.

 

Des femmes au secours des juifs d’URSS

En archives et avec le témoignage des intéressées, l’histoire méconnue du "Groupe des 35", un réseau de militantes qui a vu le jour dans les années 1970 à Londres, Dublin et ailleurs pour défendre les juifs persécutés par le pouvoir soviétique.

Après la création de l’État d’Israël en 1948, puis sa victoire lors de la guerre des Six-Jours en 1967, les juifs d’URSS se retrouvent dans le viseur des autorités soviétiques. Qu’ils souhaitent fuir l’antisémitisme ou vivre leur foi librement, les candidats à l’exil, considérés comme des traîtres, sont alors mis au ban de la société, voire emprisonnés. C’est le cas notamment de Raïssa Palatnik, une bibliothécaire de 35 ans, arrêtée par le KGB en décembre 1970. Son histoire se propage par-delà le rideau de fer et, en mai 1971, un groupe de 35 femmes juives organise à Londres une manifestation pour sa libération.

Ce rassemblement marque le début d’une palpitante expérience de lutte collective : soutenu par Nativ, une branche des services de renseignements israéliens, le réseau essaime, notamment à Dublin, et multiplie les actions en faveur de ceux qu’on appelle les "refuzniks". Lors de missions secrètes dignes des meilleurs romans d’espionnage, ces femmes, officiellement en voyage touristique, se rendent en URSS pour apporter des biens (jeans, cigarettes, vêtements chauds…) à leurs congénères persécutés, et collecter des informations en vue de poursuivre la mobilisation.

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