Le mardi 04 mars 2025 à 20h55, Arte diffusera le documentaire inédit « Les femmes riches ne courent pas les rues ».
En forme d’enquête internationale, un panorama éclairant des écarts financiers genrés et du chemin à parcourir pour parvenir à l’égalité financière des femmes, seule garante de leur émancipation économique.
Partie 1 :
Au XXIe siècle, dans les pays développés, en dépit des luttes menées, les femmes restent victimes de mécanismes invisibles qui limitent leur indépendance financière. Dès l’enfance, les filles reçoivent moins d’argent de poche que les garçons, abonnés aux rallonges.
À l’adolescence, malgré de meilleures performances scolaires, elles s’orientent vers des carrières moins rémunératrices, en choisissant par exemple à 80 % les filières de l’éducation et de la santé. Ayant investi le domaine informatique dans les années 1970, les femmes en ont été exclues quand il est devenu rentable et, aujourd’hui, elles sont sous-représentées dans le secteur de l’IA en pleine croissance (une pour quatre hommes).
Les écarts de revenus entre les sexes se creusent plus encore à la naissance des enfants : en France et en Allemagne, la "pénalité de maternité" marque un recul financier brutal, de l’ordre de 35 %. Si, en France, les femmes s’épuisent à concilier emploi et charge domestique, en Allemagne, les mères subissent une pression sociale pour suspendre leur activité professionnelle jugée inacceptable.
Le travail domestique gratuit qu’elles effectuent représente néanmoins une part non négligeable du PIB de nos pays. En outre, les managers rechignent à recruter des femmes pour des postes à responsabilité, car ils voient l’éventualité d’une maternité comme une menace. Les femmes sont ainsi pour la plupart condamnées à un appauvrissement, et, même éduquées, elles restent éloignées de la richesse et du pouvoir.
Partie 2 :
Au XXIe siècle, dans les pays développés, en dépit des luttes menées, les femmes restent victimes de mécanismes invisibles qui limitent leur indépendance financière. Dès l’enfance, les filles reçoivent moins d’argent de poche que les garçons, abonnés aux rallonges. À l’adolescence, malgré de meilleures performances scolaires, elles s’orientent vers des carrières moins rémunératrices, en choisissant par exemple à 80 % les filières de l’éducation et de la santé. Ayant investi le domaine informatique dans les années 1970, les femmes en ont été exclues quand il est devenu rentable et, aujourd’hui, elles sont sous-représentées dans le secteur de l’IA en pleine croissance (une pour quatre hommes). Les écarts de revenus entre les sexes se creusent plus encore à la naissance des enfants : en France et en Allemagne, la "pénalité de maternité" marque un recul financier brutal, de l’ordre de 35 %. Si, en France, les femmes s’épuisent à concilier emploi et charge domestique, en Allemagne, les mères subissent une pression sociale pour suspendre leur activité professionnelle jugée inacceptable. Le travail domestique gratuit qu’elles effectuent représente néanmoins une part non négligeable du PIB de nos pays. En outre, les managers rechignent à recruter des femmes pour des postes à responsabilité, car ils voient l’éventualité d’une maternité comme une menace. Les femmes sont ainsi pour la plupart condamnées à un appauvrissement, et, même éduquées, elles restent éloignées de la richesse et du pouvoir.
22h45 – Les aventurières du vélo
Comment la bicyclette, née à l’aube du XXe siècle, a-t-elle contribué à l’émancipation féminine ? Entre exploits sportifs, tours du monde et engagement dans la Résistance, ce documentaire brosse le portrait de pionnières en partie oubliées, qui ont conquis leur liberté à coups de pédale.
À la fin du XIXe siècle, le vélocipède moderne, enfin stable, connaît un formidable engouement. Tandis que des médecins s’évertuent à dénoncer ses "dangers" pour le "sexe faible" (frottements lubriques, stérilité, visages défigurés par la vitesse…), des femmes défient l’ordre établi, s’affranchissent des codes vestimentaires en vigueur – avec la naissance du bloomer, une sorte de jupe-culotte – et goûtent à une liberté de mouvement inédite en enfourchant leur deux-roues.
Parmi ces audacieuses, certaines vont accomplir des exploits inouïs et mener des combats essentiels grâce à cette invention : la journaliste et militante allemande Amelie Rother ; l’aventurière Annie Londonderry, juive lettonienne immigrée à Boston vers 1875, première femme à boucler un tour du monde à vélo ; l'Afro-Américaine Kittie Knox, qui fit brièvement tomber les barrières raciales et de genre en devenant membre de la ligue américaine de cyclisme ; la cascadeuse belge Hélène Dutrieu ; la coureuse transalpine Alfonsina Strada, qui prit part à deux Tours d’Italie ; la résistante française Jeanne Bohec, surnommée "la plastiqueuse à bicyclette"… Après-guerre, des championnes, comme la Belge Yvonne Reynders et la Française Jeannie Longo, vont à leur tour braver le sexisme pour s’imposer dans le sport de haut niveau.
23h40 – Et l’homme créa la secrétaire
L’histoire passionnante et méconnue du métier de secrétaire, qui raconte l’évolution du travail au féminin, entre émancipation, invisibilisation et plafond de verre.
C’est un métier parmi les plus familiers, qui reste aussi parmi les plus méconnus. Une profession complexe, souvent réduite par nos imaginaires à un cliché, et, surtout, presque exclusivement réservée aux femmes… Le métier de secrétaire tel qu’on le connaît aujourd’hui voit ses origines se confondre avec les fondations du monde moderne. D’un côté, l’essor des démocraties s’accompagne d’une alphabétisation de masse et du besoin de retranscrire la parole publique ; de l’autre, la révolution industrielle et l’explosion de normes administratives accroissent la demande de petites mains dans les entreprises.
Avec l'irruption, dans les années 1880, de la machine à écrire, qui emprunte tout à la fois à la machine à coudre et au piano – deux activités typiquement féminines –, la porte des bureaux s'ouvre à une masse de jeunes filles instruites et habiles de leurs mains, recrutées dans la petite et moyenne bourgeoisie et jusqu’alors exclues du marché du travail. Plus tard, de ces armées de sténodactylos, seules femmes dans un univers masculin, quelques-unes accèdent à un poste d’assistante au service exclusif d’un patron. La secrétaire au féminin est née, et avec elle, son plafond de verre et son lot de fantasmes… Après-guerre, un homme qui a réussi doit ainsi avoir une femme et une secrétaire – que d’aucuns surnomment la "deuxième épouse".
00h35 – La politique étrangère à bout de force
Comment garantir le respect des droits humains quand despotisme et autocratie menacent la démocratie défendue par l'ONU ? Focus sur la diplomatie féministe, née en Suède au milieu des années 2010 et aujourd’hui reprise par les Verts allemands.