Ce soir à 20h55, Arte diffusera le film européen inédit « La conspiration du Caire » avec Tawfeek Barhom, Fares Fares, Mehdi Dehbi, Mohammad Bakri, Makram Khoury.
Un étudiant naïf est pris au piège d’une lutte de pouvoir politico-religieuse au sein de l’université Al-Azhar du Caire. Prix du scénario à Cannes, un thriller paranoïaque somptueux et sans concessions, qui met à nu les dures réalités de l’Égypte contemporaine.
Adam, modeste fils de pêcheur égyptien, bénéficie d’une bourse pour étudier à la prestigieuse université Al-Azhar du Caire, haut lieu d’enseignement de l’islam sunnite. Peu après son arrivée, le grand imam à la tête de l’institution meurt subitement. Le jeune homme est alors précipité malgré lui au cœur des luttes de pouvoir opposant les élites religieuses et l’autorité politique, déterminée à faire élire le nouveau dirigeant de son choix. Manipulé par le colonel Ibrahim, membre de la sûreté de l’État, Adam devient un agent infiltré du régime, exposé à tous les périls…
23h00 – Il était une fois... "La conspiration du Caire" (documentaire inédit)
En 2016 au Caire, l’équipe du réalisateur Tarik Saleh, né en 1972 à Stockholm d’un père égyptien et d’une mère suédoise, s’apprête à tourner un polar politique dans la grande tradition du genre. Inspiré d’un fait divers réel, Le Caire confidentiel met en scène un policier contaminé par la corruption ambiante, campé par l’acteur libano-suédois Fares Fares. Surveillé par les autorités en raison du sujet traité, le cinéaste est expulsé du Caire la veille du tournage, avec interdiction d’y revenir. Cinq ans plus tard, Tarik Saleh n’a pas désarmé et analyse les failles de l’Égypte actuelle par le prisme d’un récit haletant, construit autour d’une lutte de pouvoir entre les instances religieuses et politiques. Toujours persona non grata dans son pays d'origine, il est contraint de recréer la capitale égyptienne à Istanbul pour y filmer La conspiration du Caire.