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Soirée inédite sur la Shoah, dès 20h55 sur Arte

Soirée inédite sur la Shoah, dès 20h55 sur Arte

Ce soir à 20h55, Arte diffusera trois documentaires inédits autour de la Shoah.

 

La Shoah des ghettos

Que faire des juifs d'Europe ? Si, en réponse à cette odieuse question, l'idée d'une extermination organisée a germé dans les esprits des hauts dignitaires nazis dès les pogroms de la Nuit de cristal, en 1938, elle ne sera formulée ouvertement que quatre années plus tard. C'est d'abord par l'intermédiaire de lois antisémites, puis, dans les pays occupés, par la décision de parquer les juifs dans des ghettos, que le régime hitlérien les exclut progressivement de la société. Peu après l'invasion de la Pologne, les premiers de ces "quartiers juifs" sont institués à Lodz, en février 1940, puis à Varsovie, Lublin ou encore Cracovie, au prix d'expropriations et de déplacements de populations massifs.

Administrées par des Judenräte, "conseils juifs" imposés par les nazis, composés de leurs propres habitants, ces villes dans la ville, où sévit la faim, la misère et les maladies comme le typhus, voient malgré tout se reconstituer un semblant de vie culturelle et sociale. Les habitants s'organisent, bravant la féroce répression. Peu à peu, les ghettos s'intègrent dans la logique de mise à mort des juifs d'Europe : quand la "Solution finale" est engagée, ils deviennent les sinistres salles d'attentes des camps d'extermination. Les rafles se multiplient, avec la collaboration – souvent contrainte – des conseils juifs, malgré les tentatives de résistance comme celle du ghetto de Varsovie, qui se soulève en avril 1943.

 

Sobibor : Anatomie d’un camp d'extermination

En mars 1942, l'opération "Reinhard" est déclenchée par l'Allemagne nazie. Dans le cadre de la "Solution finale", elle orchestre l'élimination systématique des juifs du Gouvernement général de Pologne autour de trois centres d'extermination. Situé à quelques kilomètres de la frontière ukrainienne, le camp de Sobibor est longtemps resté méconnu du grand public. Et pour cause : dès la fin de la terrible opération, en octobre 1943, l'ensemble des installations a été démantelé et les terrains, reconvertis en surfaces agricoles. Il faudra attendre 2007 pour que d'importantes fouilles archéologiques permettent d'en exhumer la structure. En 2020, la découverte d'une exceptionnelle collection de photos prises par Johann Niemann, le directeur adjoint du camp, a également changé la donne.

 

Golda Maria

En octobre 1994, le producteur Patrick Sobelman filme chez elle sa grand-mère Golda Maria Tondovska, alors âgée de 84 ans. Face caméra, la vieille dame évoque ses souvenirs – une petite enfance en Pologne à demi oubliée, l'émigration de sa famille en Allemagne pour fuir les pogroms et, avec l'arrivée de Hitler au pouvoir et les premières persécutions, son départ précipité de Berlin pour la France avec l'un de ses frères. Tandis que sa famille émigre en Palestine, Golda reste à Paris, où elle épouse un juif polonais, comme elle. Après l'exode vers Marseille, en zone libre, en 1941, Golda est arrêtée à l'été 1944 avec une partie de sa famille et entassée dans l'un des derniers convois vers Auschwitz-Birkenau. À leur arrivée, son petit garçon de 4 ans, Robert, est aussitôt envoyé à la mort…

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