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Les coulisses de l'histoire, 2 opus inédits, ce soir à 20h55 sur Arte

Les coulisses de l'histoire, 2 opus inédits, ce soir à 20h55 sur Arte

Ce soir à 20h55 sur Arte, Les coulisses de l'histoire est une passionnante collection documentaire nuance des idées ancrées dans la mémoire collective, en restituant les faits dans leur complexité.

 

La crise des subprimes, une faillite européenne

Parmi les images marquantes du XXIe siècle resteront celles des centaines de personnes, errant tête basse et cartons en main, au pied de la tour de Lehman Brothers, quatrième banque d'affaires américaine, après sa chute en septembre 2008. La crise des subprimes, un produit financier toxique mais rentable issu des dettes privées immobilières de la classe moyenne, et le krach qui s'ensuivit en 2008 ont profondément bouleversé l'économie mondiale.

Tandis que l'onde de choc se propage de l'autre côté de l'Atlantique et que les banques vacillent, l'Union européenne tergiverse. Après avoir initialement prôné le recours aux solutions nationales, la Banque centrale européenne (BCE) s'engage en septembre 2008 à renflouer les établissements bancaires grâce à de l'argent public, sans contrepartie. Mais la débâcle financière a déjà muté en crise économique et, dans toute l'Europe, le chômage augmente et les taux de croissance chutent.

En novembre 2009, la Grèce, insolvable, se déclare en faillite, appelant à une solution à l'échelle européenne, malgré les réticences allemandes et celles de la BCE. Le plan de sauvetage finalement adopté exige en contrepartie des mesures d'économie censées permettre à la Grèce de résorber son déficit. Mais le "diktat de l'austérité" s'étendant bientôt à l'ensemble des pays de l'UE, la crise devient sociale et politique. Le principe avéré de "privatisation des profits, socialisation des pertes" apparaît comme une gifle infligée aux peuples européens. Les manifestations se multiplient. De ce ressentiment émergent des mouvements altermondialistes ou nationalistes qui contestent l'hégémonie de l'Europe libérale.

 

Israël, merci Moscou

Dans l'immédiat après-guerre, accorder une patrie aux juifs est loin d'être une priorité. À l'automne 1945, 70 000 survivants de l'Holocauste attendent toujours, dans des camps de déplacés, qu'on statue sur leur sort. En Palestine, où la population juive déjà installée rêve de constituer un État indépendant, la puissance d'occupation anglaise limite les visas d'entrée. À la tête de l'Agence juive, sorte d'embryon de gouvernement, David Ben Gourion travaille à exaucer ce vœu d'une terre promise. Mais sa volonté se heurte au jeu des grandes puissances : les États-Unis, par la voix de Harry Truman, se déclarent favorables à l'octroi de visas pour l'entrée des déplacés juifs en Palestine, quand les Britanniques s'y opposent farouchement.

Alerté, le Kremlin voit dans ce conflit larvé l'occasion d'accroître les dissensions entre les alliés occidentaux et de s'ouvrir un accès au Moyen-Orient. Après avoir autorisé les juifs des pays occupés par l'Armée rouge à franchir leurs frontières, changeant le rapport de forces des populations en Palestine, Staline va même jusqu'à donner, par l'intermédiaire de son représentant aux Nations unies, une voix pour la création d'Israël. Il fera livrer des armes au jeune État, attaqué par les Palestiniens au lendemain de sa proclamation officielle, le 14 mai 1948, ce qui n'empêchera pas le dictateur, par la suite, de refuser un visa aux juifs soviétiques cherchant à émigrer, et de réprimer toute tentative d'émancipation de cette population.

 

22h40 – Le Moyen-Orient entre guerre et paix : Nouvelles alliances dans une région en crise (documentaire inédit)

Chaque jour, plus de 3 000 touristes israéliens s'émerveillent devant la somptueuse synagogue d'Abou Dhabi ou profitent d'une excursion en buggy dans le désert de Dubaï. Encore inimaginables récemment, ces séjours ont été rendus possibles par les accords d'Abraham, signés en 2020 entre Israël et quatre pays du monde arabe. Début 2023, l'Iran et l'Arabie saoudite ont à leur tour annoncé leur volonté de normaliser leurs relations. Pour autant, le Moyen-Orient reste sous haute tension : l'Iran travaille à la fabrication de sa bombe atomique et achemine des armes à travers ses alliés du "croissant chiite" – Liban, Irak et Syrie –, tous hostiles à Israël.

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