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Inédit, Au nom du maintien de l'ordre, ce soir à 20h55 sur Arte

Inédit, Au nom du maintien de l'ordre, ce soir à 20h55 sur Arte

Ce soir à 20h55, Arte programmera le documentaire inédit « Au nom du maintien de l'ordre ».

Partout dans le monde, des foules en colère affrontent des forces de l’ordre surarmées. Le journaliste Paul Moreira s’immerge dans des manifestations et interroge des spécialistes pour éclairer les causes de ce glissement répressif.

 

Partie 1

Paris, 8 décembre 2018, acte IV des "gilets jaunes". Pour la première fois à Paris, des véhicules blindés sont utilisés pour contenir un mouvement social. Des manifestants sont blessés, certains vont garder des séquelles. En 2020, aux États-Unis, lors des manifestations contre le racisme et les violences policières organisées après la mort de George Floyd, des images similaires circulent.

Le tournant a été pris une vingtaine d'années plus tôt : les mouvements sociaux, jadis disciplinés, ont laissé place à des explosions de colères collectives à laquelle les autorités répondent par une militarisation croissante. Norm Stamper, l'ancien chef de la police de Seattle qui a participé à ce changement de doctrine du maintien de l'ordre, plaide désormais pour une réforme de la police : "Je me suis raconté des mensonges pendant des années. Pourquoi gazons-nous des citoyens non-violents ?"

 

Partie 2

En France, aux États-Unis, en Allemagne et ailleurs, on est passé du maintien de l'ordre au contrôle des manifestants ; et l'arme emblématique de cette évolution est le fusil à balles en caoutchouc, le LBD (lanceur de balles de défense). Si le Royaume-Uni l'emploie dans ce qu'il reste de ses colonies dès les années 1960, il faut attendre 1995 pour qu’il soit importé en France, avec une utilisation d’abord circonscrite à des situations de violence individuelle extrêmes. Dix ans plus tard, Nicolas Sarkozy, alors ministre de l'Intérieur, l’autorise face à des foules lors des émeutes dans les banlieues, puis l'usage se banalise.

Pourtant, les études sont rares sur ces armes dites "à létalité réduite". On sait néanmoins qu'elles causent des mutilations et réhabituent les policiers à une gestuelle que l'on pensait disparue : mettre en joue et tirer, parfois sans respecter les règles d'utilisation. Face à cette violence, les manifestants n’ont qu’un recours : le téléphone portable, pour enregistrer les bavures. D’autres renoncent à se joindre aux cortèges. Est-ce l'objectif recherché ?

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