France 5 propose le dimanche 30 mai 2021 à 20h50 un nouvel épisode intitulé "Terroristes en réseaux" de la collection documentaire "La Fabrique du Mensonge" portée par Karim Rissouli.
Une soirée de 90' qui raconte comment l’assassin de Samuel Paty et l’auteur de la tuerie de Christchurch en Nouvelle-Zélande se sont radicalisés sur les réseaux sociaux aux yeux de tous sans aucune modération des plateformes sociales.
Le 16 octobre 2020, Samuel Paty, professeur d’histoire-géographie à Conflans-Sainte-Honorine, est assassiné par Abdoullakh Anzorov, un jeune islamiste radicalisé.
Samuel Paty a été décapité pour avoir montré, lors d’un cours sur la liberté d’expression, des caricatures du prophète Mahomet. Et, selon le mensonge d’une collégienne, il aurait- à cette occasion- stigmatisé ses élèves musulmans. Ce mensonge s’est propagé à une vitesse folle sur les réseaux sociaux.
Depuis des mois, son assassin publiait à la vue de tous des contenus de haine, allant même jusqu’à rechercher ouvertement des cibles.
Les géants de l’internet auraient-ils pu le repérer avant son passage à l’acte ?
Anzorov aurait-il pu être arrêté avant l’assassinat de Samuel Paty ?
Cet attentat qui a bouleversé la France illustre la faillite des plateformes digitales dans la modération des contenus.
Une autre histoire dramatique illustre cette faillite.
Le 15 mars 2019 à Christchurch en Nouvelle-Zélande, Brenton Tarrant assassine 51 personnes dans deux mosquées.
Une attaque calibrée pour les réseaux sociaux que le terroriste a diffusé en direct sur Facebook sans aucune action des modérateurs pendant 29 minutes.
Pourtant, les mois précédant l'attentat, le suprémaciste blanc montre sa radicalisation en consultant des contenus racistes et conspirationnistes et en postant publiquement des indices sur son intention de passer à l’acte.
Mais, encore une fois, les réseaux sociaux n’ont rien fait pour empêcher la tuerie qui s’annonçait. Pire, ils ont contribué à amplifier des théories dont Brenton Tarrant se revendiquait.
L’assassinat de Samuel Paty et l’attentat de Christchurch illustrent les manquements des réseaux sociaux dans la lutte contre la radicalisation en ligne.