Ce soir à 23h10, M6 programmera un nouvel opus du magazine « Enquête exclusive », présenté par Bernard de la Villardière, sur le thème : « Nouveaux squatteurs : le cauchemar des propriétaires ».
Jamais les affaires de squat n'avaient pris une telle ampleur en France. Des squatteurs qui s'approprient les logements des propriétaires en toute illégalité, des maisons de familles occupées par des inconnus sans que les autorités ne puissent intervenir, des locataires inexpulsables jusqu'aux squatteurs en bandes organisées qui repèrent les logements vides… C'est le nouveau cauchemar des propriétaires. Depuis un an, le phénomène s'est même accéléré avec les confinements successifs.
Chaque année, ils sont désormais des milliers de petits propriétaires à faire face à ces pratiques illégales. Avec le sentiment que la loi ne les protège pas contre ces squatteurs, mauvais payeurs ou malhonnêtes, qui occupent leur logement « sans droit ni titre ». Parfois, les propriétaires doivent attendre des années pour que la justice se prononce et que la préfecture organise l'expulsion. Le manque à gagner est souvent énorme, sans compter la valeur affective de leur maison de famille. La plupart du temps, lorsqu'ils retrouvent leurs biens, ceux-ci ont été ravagés par les occupants indélicats.
Pour remédier à ce fléau, la loi a été modifiée en février 2021. Objectif : accélérer les procédures, protéger aussi bien les résidences secondaires que les résidences principales et faciliter les expulsions quand l'occupation illégale est démontrée. Le législateur a également alourdi les peines encourues. Mais cette loi change-t-elle la réalité du terrain ? Est-elle réellement efficace ? Pendant plusieurs mois, nos équipes ont partagé la galère de ces victimes qui ne parviennent pas à récupérer leurs biens.
À Paris, Emma possède un modeste studio squatté depuis deux ans. Sans revenu, elle ne peut plus payer le loyer de son propre logement. Comble du sort, elle est elle-même menacée d'expulsion. À Marseille (Bouches-du-Rhône), un couple de retraités a tout perdu. Leur maison familiale est aujourd'hui aux mains de squatteurs indélogeables et la préfecture refuse d'intervenir. Pourquoi ? Dans l'Oise, une propriétaire est sommée de remettre en état son petit pavillon que ses locataires ont rendu insalubre, alors même qu'ils ne paient plus leur loyer depuis deux ans. La propriétaire a même été condamnée par la justice à reloger ses squatteurs ! Comment en arrive-t-on à ces situations ubuesques ?
Enquête sur le quotidien de ces naufragés de l'immobilier au bord de la crise de nerf.