Le mardi 19 janvier 2021 à 23h10, France 2 diffusera dans la case « Infrarouge », le documentaire inédit « Les lycéens, le traître et les nazis ».
Ils étaient jeunes et pourtant déterminés. Leurs parents ignoraient pour la plupart leur engagement secret contre le nazisme et dans la Résistance. Ce film redonne vie à l’épopée héroïque et tragique d’un réseau de lycéens résistants de la Seconde Guerre mondiale qui furent trahis par l’un des leurs. Le massacre de dizaines d’entre eux au moment du Débarquement, le courage inouï dont firent preuve leurs camarades, les personnalités incandescentes de ces si jeunes résistants sont racontées pour la première fois dans ce documentaire inédit.
Le 6 juin 1944 et dans les jours qui suivent, plus d’une centaine de lycéens parisiens quittent la capitale, par petits groupes. Ils filent vers le Sud pour aller combattre les Allemands.
L’aviation anglaise doit leur parachuter des armes dans les forêts de Sologne. Ils sont issus des grands lycées parisiens. Regroupés dans une organisation appelée le Corps Franc Liberté, ils font partie des plus jeunes résistants que la France ait connue.
Dans les greniers, dans les caves des lycées, ils se sont entraînés et ont été finalement intégrés aux Forces Françaises de l’Intérieur.
Extrêmement prudents, ils ignoraient pourtant une chose : un lycéen de leur réseau informait la Gestapo depuis plusieurs années. Pourquoi a-t-il trahi ? Etait-il le seul ? Le 10 juin 1944, il est trop tard pour se poser ces questions.
41 lycéens sont massacrés ce matin-là : les parents découvriront bientôt leurs corps. 15 périront en déportation. Des dizaines d’autres encore se cacheront dans les bois et repartiront combattre. Cette tragédie eut lieu le même jour que le massacre d’Oradour-sur-Glane qui semble l’avoir éclipsée dans nos mémoires. Et pourtant, grâce aux témoignages de trois survivants et à de nombreuses archives, l’épopée de ces lycéens résistants peut être aujourd’hui racontée. Elle rend hommage au courage et à l’engagement de ces jeunes lycéens que les livres d’Histoire ont oubliés.