Malgré la mobilisation de la crise sanitaire qui nous frappe autour de la covid-19, il est important de ne pas oublier que l’épidémie du sida est encore présente. En cette veille de la Journée mondiale de lutte contre le sida, France 3 mobilise son antenne avec la diffusion d’une soirée spéciale, le 30 novembre dès 21h05, contre la banalisation de l’épidémie.
Diffusion du film exceptionnel et bouleversant « 120 battements par minute », suivi d’un grand débat marquant trente ans de lutte.
21h05 « 120 Battements par minute »
Une fresque qui bouleverse, bouscule et galvanise
Début des années 1990. Alors que le sida tue depuis près de dix ans, les militants d’Act Up-Paris multiplient les actions pour lutter contre l’indifférence générale. Parmi eux, Nathan, un nouveau venu dans le groupe, va être bouleversé par la radicalité de Sean.
Avec Nahuel Pérez Biscayart, Arnaud Valois, Adèle Haenel…
Dès 23h30, le film sera suivi d’un grand débat autour des « 30 de lutte contre le VIH » présenté par Carole Gaessler
1981 marque le début de l’épidémie mondiale de VIH/sida. On parle d’hécatombe, la mort plane sur les malades, les hôpitaux se transforment en mouroirs. Les malades réclament une prise de conscience urgente de la société de cet enjeu majeur de santé publique qu’on qualifie alors de « peste rose » ou de « cancer gay ».
Avec le sida, pour la première fois dans l’histoire de la médecine, des patients se sont imposés dans le champ thérapeutique et scientifique et les associations comme Act-Up, Aides, le Sidaction ont pris en main la lutte contre l’épidémie, amenant à revoir complètement les orientations des programmes de recherche.
Où en sommes-nous après trente ans de lutte contre le VIH ? En France, l’épidémie reste active avec, chaque année, plus de 6 000 découvertes de séropositivité, soit 17 nouvelles infections par jour.
Qui sont ceux qui aujourd’hui contractent la maladie ? Quels sont les outils pour lutter contre l’épidémie ? Sommes-nous assez informés ? Quels progrès a fait la médecine dans le traitement du VIH ? Comment vit-on aujourd’hui lorsqu’on est séropositif ? Quels sont les défis encore à relever ? Peut-on demain espérer un vaccin ?
Les invités :
Didier Lestrade, cofondateur d’Act Up, qu’il a présidé de 1989 à 1992.
Pr Françoise Barré-Sinoussi, présidente du Sidaction, codécouvreuse du virus en 1983, co-Prix Nobel de médecine en 2008
Morgane, 39 ans, séropositive depuis l’âge de 17 ans, charge virale indétectable, mère de quatre enfants
Camille Genton, 34 ans, jeune entrepreneur, séropositif à l’âge de 25 ans, en 2011, charge virale indétectable auteur de Positif, aux éditions Lattès
Dr Anne Simon, infectiologue, hôpital de la Pitié-Salpêtrière, responsable du Centre gratuit d’information de dépistage et de diagnostic (CeGIDD) VIH/IST (infections sexuellement transmissibles)
Quelques rappels de chiffres :
En France, plus de 6 000 personnes découvrent leur séropositivité chaque année, soit 17 nouvelles infections par jour
Aujourd’hui, 173 000 personnes vivent avec le VIH en France
En France, on estime que 24 000 personnes ignorent leur séropositivité.
13 % des nouvelles découvertes de séropositivité concernent les jeunes de moins de 25 ans
23 % des nouvelles découvertes de séropositivité concernent les 50 ans et plus
29 %, c’est la part de découvertes de séropositivité à un stade avancé de l’infection (c’est-à-dire lorsque la maladie est déjà déclarée ou avec un niveau très bas de lymphocytes CD4, des globules blancs ciblés par le VIH)
52 % des personnes ayant découvert leur séropositivité VIH en 2018 n’avaient jamais fait de test de dépistage auparavant. Sondage Ifop-Bilendi pour Sidaction publié en mars 2018
20 % des jeunes de 15 à 24 ans s’estiment mal informés sur le VIH
1 jeune sur 5 pense qu’on peut être contaminé en embrassant une personne séropositive ou au contact de sa transpiration, mais aussi que la prise de la pilule du lendemain peut empêcher la transmission du virus
26 % des jeunes interrogés considèrent qu’il existe des médicaments pour guérir du sida (NB : on ne guérit pas du sida !)