En décembre dernier, Nagui annonçait le grand retour, en 2020, sur France 2 du jeu culte « Intervilles », créé en 1962 par Guy Lux et Claude Savarit. C’est Olivier Minne, Bruno Guillon et Valérie Bègue qui présenteront cette nouvelle version, qui doit se faire sans les cultissimes vachettes, dans le cadre du respect de la protection animale.
Cette décision du producteur Nagui, fervent défenseur du bien-être animal, met en colère de nombreux maires de villes du sud de la France.
L’Union des villes taurines de France (UVTF), dont certaines sont des historiques d’Intervilles (Nîmes, Béziers, Bayonne, Dax, Mont-de-Marsan, etc), appelle au boycott de cette nouvelle mouture : « L’UVTF demande aux villes taurines de ne pas participer à Intervilles si la décision d’en exclure les vaches landaises est maintenue. Nos arènes ont fait le succès de cette émission mais n’en accueilleront pas une version édulcorée stigmatisante pour la culture taurine ». L’UVTF a adressé un courrier en ce sens à la production de l’émission, ainsi qu’à Nagui.
André Viard, président de l'Observatoire National des Cultures Taurines, a indiqué dans Morandini Live sur CNews : « Ce n'est pas un appel au boycott mais un appel à ne pas participer à cette émission. Ça n'empêche pas l'émission de se faire ailleurs mais pas dans les villes qui étaient très liées à Intervilles. Si vous faites une recherche, Intervilles c'est les vachettes. Si vous faites une recherche plus approfondie, vous vérifiez que Nagui a relancé sa carrière grâce aux vachettes d'Intervilles. Faire un Intervilles sans vachette, ça n'a plus aucun sens ! Ça n'a plus aucun sens que les villes taurines participent et qu'on fasse ça dans des arènes. On peut le faire sur des stades de foot.
Nous protégeons une espèce qui disparaitrait s'il n'y avait pas les jeux de taureaux (...) Dans l'arène, la maltraitance est du côté des participants des jeux. Il faut être raisonnable et ne pas vouloir faire de prosélytisme comme le fait Nagui à toutes heures du jour sur les chaines publiques et avec l'argent public.
Nous allons saisir le CSA pour qu'il lui explique, parce qu'il y a une forme de discrimination dans ses propos, pas sur le fait qu'il mette ou pas des vachettes dans Intervilles c'est son droit de producteur, mais en justifiant cela par la maltraitance, il fait du prosélytisme pour l'animalisme ».
Simone Garnier, animatrice historique du programme dans les années 60, a également réagi : « Les vachettes étaient les vedettes d’Intervilles. Au premier coup de corne, tout le monde était fasciné et conquis. Les vachettes n'étaient pas maltraitées du tout. Elles ont toujours été respectées. Les responsables les soignaient très bien. On ne peut pas dire que les vachettes ont déjà souffert. Par contre, elles pouvaient maltraiter les concurrents, ça c'est sûr ! »
Affaire à suivre.