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Le CSA intervient auprès de beIn Sports, France 3, BFMTv et LCI

Le CSA intervient auprès de beIn Sports, France 3, BFMTv et LCI

Sur son site internet, le Conseil Supérieur de l’Audiovisuel (CSA) annonce une série interventions auprès de plusieurs chaines (beIn Sports, France 3, BFMTv et LCI), en réponse à des signalements de téléspectateurs.

 

Propos tenus lors du match Strasbourg / Reims du 3 avril 2019 : beIN Sports mise en garde

Le CSA a été saisi à la suite de la diffusion du match de football opposant l'équipe de Strasbourg à l'équipe de Reims sur la chaîne beIN Sports 1 le 3 avril 2019. Les plaignants déploraient que le commentateur ait indiqué à propos d’un joueur « c’est pas mal pour un noir », ces propos étant considérés comme discriminants.

L’article 3-1 de la loi n° 86 -1067 du 30 septembre 1986 prévoit que le Conseil veille à « ce que la diversité de la société française soit représentée dans les programmes des services de communication audiovisuelle et que cette représentation soit exempte de préjugés » et qu’il « contribue aux actions en faveur de la cohésion sociale et à la lutte contre les discriminations dans le domaine de la communication audiovisuelle ».

Par ailleurs, en vertu de l’article 2-3-2 de la convention de beIN Sports 1, « L’éditeur veille dans son programme : […] -à ne pas encourager les comportements discriminatoires en raison de la race, du sexe, de la religion ou de la nationalité ; -à promouvoir les valeurs d’intégration et de solidarité qui sont celles de la République et à lutter contre les discriminations ; […] ».

Après examen de la séquence, le CSA a considéré ces propos comme étant contraires aux stipulations de l’article 2-3-2 de la convention de la chaîne.

Par conséquent, il a mis en garde les responsables de la chaîne contre le renouvellement d’un tel manquement.

 

Émission "Réseau d’enquêtes : vaccin, un trésor contesté" du 9 avril 2019 : réponse aux plaignants

Le CSA a été saisi à la suite de la diffusion sur France 3 le 9 avril 2019 de l’émission Réseau d’enquêtes : vaccin, un trésor contesté.

(…) Le CSA a relevé que l’émission, appréhendée dans sa globalité, avait exposé une pluralité des points de vue relatifs à la vaccination.

Toutefois, il a constaté que le reportage n’avait pas proposé de thèse contradictoire à celle exposée relative à la vaccination contre le papillomavirus de la population française, en dépit du caractère particulièrement polémique du sujet.

Il a donc demandé aux responsables de la chaîne de veiller à l’expression des différents points de vue lorsqu’est abordée une question prêtant à controverse, d’autant plus s’agissant de sujets particulièrement sensibles, à l’instar de ceux relatifs à la santé publique.

 

Couverture des attentats de Trèbes et Carcassonne le 23 mars 2018 : la chaîne BFM TV mise en demeure

Dans le cadre d’une procédure de sanction engagée le 12 octobre 2018, par le rapporteur mentionné à l’article 42-7 de la loi du 30 septembre 1986, à l’encontre de la société BFM TV concernant la diffusion répétée d’une information erronée lors de la couverture médiatique des attentats survenus à Trèbes et Carcassonne le 23 mars 2018, le CSA a considéré que les faits en cause étaient constitutifs d’un manquement à l’obligation de rigueur dans la présentation et le traitement de l’information.

Il a mis en demeure la chaîne de respecter, à l’avenir, les dispositions de l’article 1er de la délibération n° 2018-11 du 18 avril 2018 relative à l’honnêteté et à l’indépendance de l’information et des programmes qui y concourent, lui imposant de faire preuve de rigueur dans la présentation et le traitement de l’information.

 

Émission La Matinale (LCI) du 19 février 2019 : réponse au plaignant

Le CSA a été saisi au sujet des propos tenus par M. Eric Zemmour dans l’émission La Matinale diffusée sur LCI le 19 février 2019. Ces propos étaient considérés par le plaignant comme « islamophobes qui constituent une exhortation implicite à la discrimination ».

L’article 2-2-1  de la convention de LCI prévoit que l’éditeur « est responsable du contenu des émissions qu’il diffuse. Il conserve en toutes circonstances la maîtrise de son antenne ». (…)

Le CSA a considéré, en l’espèce, que le présentateur n’avait apporté aucune contradiction ni demandé de précisions quant aux affirmations de l’invité.

Par conséquent, il a demandé à la chaîne, conformément aux dispositions des articles 2-2-1, 2-3-2 et 2-3-3 de la convention de LCI, de veiller au respect de l’expression des différents points de vue et à la maîtrise de l’antenne de LCI  afin de promouvoir les valeurs d’intégration et de solidarité qui sont celles de la République.

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