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Le CSA répond à des plaintes de téléspectateurs sur Envoyé spécial, Tout le monde joue, Enquête exclusive, Quotidien et L’Heure des pros

Le CSA répond à des plaintes de téléspectateurs sur Envoyé spécial, Tout le monde joue, Enquête exclusive, Quotidien et L’Heure des pros

Sur son site internet, le Conseil Supérieur de l’Audiovisuel (CSA) fait part d’une série de réponses à des plaintes de téléspectateurs ou de patrons chaînes pas très contents de ses concurrents.

 

Émission "Envoyé spécial" du 17 janvier 2019 consacrée au glyphosate : réponse aux plaignants

Le CSA a été saisi par de nombreux téléspectateurs, ainsi que par des parlementaires, à la suite de la programmation le 17 janvier dernier par France 2, dans le magazine Envoyé spécial, d’une édition consacrée au glyphosate.

Les plaignants dénonçaient une émission « totalement à charge » contre le glyphosate, véhiculant de fausses informations et stigmatisant les agriculteurs qui utilisent ce produit.

(…) Après examen de l’émission, le Conseil a relevé que :

son objet n’était pas d’apporter un éclairage scientifique sur la dangerosité du glyphosate, mais de présenter les pratiques de la société Monsanto en matière de recherche scientifique et d’études relatives au glyphosate. Dans la plupart des sujets, il était rappelé l’absence de consensus scientifique sur le caractère cancérogène du glyphosate ;

l’expression des différents points de vue a été assurée par l’éditeur, dans la mesure où ont été invités à s’exprimer un représentant de la société BAYER France, les chercheurs mis en cause en raison des études qu’ils avaient produites, des responsables politiques français et, enfin, un agriculteur avançant que le glyphosate ne présente pas de danger cancérogène.

Par ailleurs, si la diffusion de certains témoignages des personnes attribuant leurs maladies respectives au glyphosate, était susceptible de heurter les téléspectateurs, le CSA n’a pas considéré pour autant qu’un manquement de l’éditeur à ses obligations ait été caractérisé.

Enfin, en diffusant un dialogue entre deux agriculteurs céréaliers aux méthodes opposées, l’émission n’a pas donné lieu à une stigmatisation de l’agriculteur pratiquant une agriculture conventionnelle.

Dans ces conditions, le CSA a estimé qu’il ne pouvait pas être reproché à la chaîne d’avoir manqué à ses obligations en matière d’honnêteté et de rigueur dans la présentation et le traitement de l’information, ni en matière de dignité de la personne humaine et de présentation des différents points de vue.

Il a répondu en ce sens aux plaignants.

 

Propos diffusés dans l’émission "Tout le monde joue au docteur" relatifs à la sexualité : réponse aux plaignants

Le CSA a été saisi à la suite de la diffusion d’une séquence de l’émission Tout le monde joue au docteur, diffusée sur France 2 le 22 janvier 2019, durant laquelle la question de savoir si les « hommes ont plus besoin de faire l’amour que les femmes » a été posée aux invités. Les plaignants estimaient que les propos de M. Michel Cymes, animateur de l’émission, sont faux et de « de nature à renforcer la culture du viol ainsi que l'injonction à céder aux demandes sexuelles de leurs partenaires masculins qui pèse sur les femmes ».

(…) Le CSA, après avoir examiné la séquence, a décidé d’attirer l’attention des responsables de la chaîne sur le fait que ces propos peuvent conduire à véhiculer des préjugés sexistes ou des idées reçues.

Il a répondu en ce sens aux plaignants.

 

Émission "Enquête exclusive" du 3 février 2019 : réponse aux plaignants

Le CSA a été saisi au sujet de la diffusion sur M6, le 3 février 2019, d’un numéro du magazine Enquête Exclusive : Malaisie : un paradis sous la menace d’un islam radical. Selon les plaignants, ce programme contribuerait à stigmatiser les musulmans et l’Islam de manière générale.

(…) Le CSA a examiné la séquence et a relevé que cette émission avait pour objectif d’aborder la diversité des pratiques de l’Islam au sein de la population musulmane malaisienne. Il a estimé qu’aucun encouragement à des comportements discriminatoires à l’égard des personnes en raison de leur religion n’était caractérisé dans ce magazine.

Dans ces conditions, le CSA a considéré que l’éditeur n’avait pas manqué à ses obligations conventionnelles, et a répondu en ce sens aux plaignants.

 

Émission "Quotidien" du 6 mars 2019 : réponse à M. Maxime Saada, président du directoire du Groupe Canal+

Le CSA a été saisi par M. Maxime Saada, président du directoire du Groupe Canal+, au sujet d’une séquence de l’émission Quotidien diffusée le 6 mars 2019 sur TMC. M. Saada fait état de propos qui dénigreraient la chaîne C8 et ses téléspectateurs, portant ainsi préjudice à l’image de la chaîne.

Le Conseil a examiné la séquence litigieuse en tenant compte du genre du programme.

En l'espèce, les brefs propos évoquant la chaîne C8 ont été tenus dans le cadre d'une chronique intitulée « Le téléshopping », qui parodie les émissions de télévision consacrées à la vente d'objets. Cette chronique humoristique est clairement identifiable comme telle par le téléspectateur.

Au regard de ces éléments, le CSA n'a relevé aucun manquement de la chaîne à ses obligations conventionnelles.

 

Émission "L’Heure des pros" du 8 janvier 2019 : réponse à SOS Racisme

Le CSA a été saisi par l’association SOS Racisme concernant des propos tenus par un chroniqueur de l’émission L’Heure des pros diffusée le 8 janvier 2019 sur CNews, propos qui, selon l’association, « stigmatiseraient la communauté gitane ».

Après examen de la séquence, les propos en cause peuvent être considérés comme contraires à l’obligation de veiller à promouvoir les valeurs d’intégration et de solidarité qui sont celles de la République issue de l’article 2-3-3 de la convention de la chaîne qui dispose que « L'éditeur veille dans son programme : à ne pas inciter à des pratiques ou comportements dangereux, délinquants ou inciviques ; à respecter les différentes sensibilités politiques, culturelles et religieuses du public ; à ne pas encourager des comportements discriminatoires en raison de la race, du sexe, de la religion, ou de la nationalité; à promouvoir les valeurs d'intégration et de solidarité qui sont celles de la République ; à prendre en considération, dans la représentation à l'antenne, la diversité des origines et des cultures de la communauté nationale ».

Si le Conseil a relevé qu'une contradiction avait été apportée en plateau par les invités, il a estimé que l'animateur aurait dû répondre plus fermement à ces propos afin d'assurer une meilleure maîtrise de l'antenne conformément aux dispositions de l'article 2-2-1 de sa convention selon lequel « L'éditeur est responsable du contenu des émissions qu'il diffuse. Il conserve en toutes circonstances la maîtrise de son antenne ».

Le CSA a donc demandé aux responsables de la chaîne de veiller, à l’avenir, au respect des dispositions précitées.

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