Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Nagui : "Evidemment que France 2 peut dire non" ; "Il n'y a aucun Taratata où nous faisons le moindre centime d'euro de marge"

Nagui : "Evidemment que France 2 peut dire non" ; "Il n'y a aucun Taratata où nous faisons le moindre centime d'euro de marge"

En interview sur le site Pure Médias, Nagui, l’animateur emblématique de France 2 qui cartonnent en access et le midi, évoque ses projets et son métier. Il est en contrat jusqu’en 2020 avec le service public. Extraits choisis.

 

France 2 peut-il dire non à Nagui ?

« Evidemment que France 2 peut dire non. Déjà, il faudrait être extrêmement prétentieux pour partir du principe que toutes les idées que je propose sont bonnes. Et c'est bien d'avoir un regard extérieur par rapport à ce qu'ils ont besoin pour leur grille. Et à l'inverse, il y a des moments où je leur dis non, quand ils me disent avoir besoin de telle ou telle émission et que je ne sais pas faire.

(…) A la régie publicitaire, ils me regardent avec des yeux d'amour mais, aux programmes, ils se demandent toujours ce que je vais leur proposer ! Dans le privé, cela serait différent. Vous faites 30% des recettes, on vous déroule le tapis rouge ».

 

A propos de Tout le monde veut prendre sa place

« Effervescence et nous sommes d'accord pour dire qu'il faut une V2 à ce jeu, à l'antenne depuis 2006. Mais on n'a pas la même version de la V2. Et puis c'est comme dans un couple, on sait ce qu'on perd mais pas ce qu'on gagne. (…) Je pense que si on bosse bien, si on fait des pilotes, on arrivera à trouver quelque chose qui donne un coup de fouet à l'émission. (…) Je pense sincèrement que le jeu a besoin d'une V2, qu'il s'agisse du format, du nombre de questions, du rythme ».

 

A propos de Taratata

« L'émission coûte à peu près 20% de plus que ce que la chaîne me donne. Mais je ne cache pas le nombre de productions que j'ai à côté, le fait que nous fassions partie d'un groupe, Banijay, qui est confortable avec cela, qui accepte intelligemment que des émissions soient à pertes et que d'autres soient bénéficiaires... Mais il n'y a aucun "Taratata" où nous faisons le moindre centime d'euro de marge. Nous ne sommes pas payés sur "Taratata" ! (…) Mais ce ne serait pas viable si nous n'avions que cela ».

 

A propos du Téléthon

« Je ne suis pas producteur du Téléthon. Franchement, quand je vais aux réunions, quand je fais les répétitions et quand je fais l'émission, je propose des choses mais en tant qu'animateur. (…) Il faut savoir où régler le curseur entre reportages, témoignages, malades, chercheurs, people, ventes aux enchères, demandes de dons... Ce n'est pas simple ».

 

A propos d’un possible retour d’Intervilles

« Ce qui est sûr, c'est que les formats "Intervilles" et "Jeux sans frontières" sont à Banijay. Et ce qui est évident, c'est que ces deux formats sont forts. On ne sait pas s'il y a une appétence quelconque et si ça peut fonctionnert. (…) Mais vu les économies demandées à France Télévisions, cela me surprendrait qu'ils investissent dans de nouveaux programmes d'été ».

 

A propos de son rythme fou de travail

« J'essaye vraiment de dormir entre minuit et sept heures du matin. Je vous assure que j'ai une vie normale sinon. J'arrive au bureau vers 8h55, après avoir déposé mes enfants à l'école. J'y reste une heure à une heure et demi (…) avant de filer à Radio France. Je fais mon émission de radio.

A 12h30, je file sur une moto. Je ne mange pas. J'arrive à la Plaine Saint-Denis (lieu de tournage de nombreuses émissions télé, ndlr). Je tourne à partir de 13h, jusqu'à 20h pour "N'oubliez pas les paroles". Pour "Tout le monde veut prendre sa place", je tourne de 13h à 18h30 environ. Si c'est "Taratata", c'est d'abord les répétitions puis ensuite le tournage à partir de 20h et jusqu'à minuit. Si c'est un autre prime, comme "Tout le monde joue...", c'est pareil, mais en direct.

Je ne travaille jamais le week-end, ni pendant les vacances scolaires pour être avec mes enfants et ma femme. Ce n'est pas plus compliqué que cela. Il y a quand même plus grave et plus dur comme métier. Je ne me plains de rien. J'ai rêvé cette vie que je suis en train de vivre ».

 

A propos du succès

« A partir de 1993, ça commence à être une belle histoire avec "Que le meilleur gagne", "Taratata" et puis "N'oubliez pas votre brosse à dents". Mais après, pétage de câble total !

(…) Tant qu'on ne s'est pas brûlé les ailes, tant qu'on n'a pas pété un câble, qu'on ne s'est pas fait tacler, quitter, tant qu'on n'a pas perdu un proche, on se croit immortel. Ce n'est qu'après avoir vécu cela qu'on relativise beaucoup de choses ».

Retour à l'accueil
Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article