Ce soir à 23h25 sur France 3, place à un nouveau numéro du magazine « Avenue de l’Europe le mag » sur le thème : COP 24 : l'indépendance énergétique ou la vertu ?
Après la COP 21 à Paris, c’est à nouveau un membre de l’Union européenne qui accueille la grand-messe environnementale. La COP 24 débutera le 3 décembre à Katowice en Pologne.
Il y a trois ans, les Européens avaient fixé la barre très haut en matière d’énergies propres. Sont-ils toujours aussi vertueux ?
L’enquête d’Avenue de l’Europe démontre qu’aujourd’hui, leur préoccupation numéro 1 est leur indépendance énergétique.
POLOGNE : CHARBON MON AMOUR
80% de l’électricité du pays provient du charbon. Les Polonais en sont les plus gros consommateurs en Europe. Les mines font encore travailler 100.000 personnes. Et ni les politiques, ni les citoyens dans leur grande majorité, ne veulent remettre en cause cette énergie qui assure leur indépendance. Mais 33 des 50 villes les plus polluées d’Europe se trouvent en Pologne, avec des épisodes de smog qui inquiètent les habitants et forcent les municipalités à réagir.
BALKANS : LA RUEE VERS L'OR BLEU
La Slovénie et la Bosnie ont décidé d’exploiter à fond la multitude de rivières qui parcourent leurs territoires et multiplient la construction de barrages et de centrales hydroélectriques. Les deux pays ont décidé de respecter à la lettre voire de dépasser les objectifs européens en matière d’énergies renouvelables pour 2020. Mais les habitants protestent contre ces projets qui risquent de compromettre le développement du tourisme vert.
DE L'AZERBAIDJAN A L'ITALIE, LE GAZODUC DE L'INDEPENDANCE
Il est long de 3500 km et va coûter 45 milliards d’euros. Il doit traverser 6 pays, sur 2 continents. Il s’agit du corridor gazier sud-européen, un gazoduc en construction qui va relier l’Azerbaïdjan à l’Italie, en passant par la Géorgie, la Turquie, la Grèce et l’Albanie. Il fournira 10 milliards de mètres cubes de gaz par an à une partie de l’Union européenne. Son importance est telle que la Banque européenne d’investissement lui a accordé un des prêts les plus importants de son histoire. Ce nouveau gisement de gaz doit permettre à l’Union de réduire sa dépendance aux importations de gaz russe. Pour comprendre les enjeux de ce méga-projet, Avenue de l’Europe vous emmène dans ces endroits d’habitude fermés aux caméras : une plate-forme d’exploitation gazière en mer caspienne et le terminal gazier en Azerbaïdjan qui va bientôt fournir l’Europe.
Mais ce projet a lieu aujourd’hui, en 2018, à peine 3 ans après la signature de l’Accord de Paris sur le climat visant à contenir le réchauffement climatique bien en-dessous de 2°C par rapport aux niveaux préindustriels.
Ce projet se réalise après que des scientifiques et des ONG ont appelé à laisser la majorité des énergies fossiles -gaz compris- dans le sol pour respecter cet Accord de Paris. Alors, en Italie, les habitants du petit village où le gazoduc doit arriver sont entrés en résistance. Pour eux, c’est No-Gazaran.