Sur son site internet, le Conseil Supérieur de l’Audiovisuel annonce des interventions auprès de CNews et CStar.
Propos tenus à l’encontre de Caroline de Haas dans "La Matinale" du 2 mars 2018 : la chaîne CNews mise en garde
Le CSA a été saisi par de nombreux téléspectateurs concernant une séquence diffusée dans La Matinale de CNews le 2 mars 2018.
Dans cette séquence, un invité a mentionné Mme Caroline de Haas en indiquant « Caroline de Haas, là, moi j'ai envie de la gifler ». Selon les plaignants, de tels propos contribueraient à la banalisation de la violence envers les femmes.
En vertu de l'article 2-2-1 de la convention de CNews, « L'éditeur est responsable du contenu des émissions qu'il diffuse. Il conserve en toutes circonstances la maîtrise de son antenne ».
Après examen de la séquence litigieuse, le Conseil a considéré qu'il apparaissait excessif de conclure à une incitation à la violence à l'égard des femmes, l'invité ayant lui-même tempéré son propos. Il a cependant vivement regretté la réaction du journaliste. En effet, celui-ci n'a pas remis en perspective ces propos ambigus et a, au contraire, abondé dans le sens de l'invité. L'absence de modération de tels propos constitue un manquement à l'obligation de maîtrise de l'antenne.
Le CSA a donc mis en garde les responsables de la chaîne contre le renouvellement de manquements à son obligation issue de l’article 2-2-1 précité.
Diffusion d’une vidéo YouTube dans l’émission "Le Zap" du 5 janvier 2018 : la chaîne CSTAR mise en garde
Le CSA a été saisi au sujet d'une vidéo d’un youtubeur, diffusée dans l'émission Le Zap sur Cstar le 5 janvier 2018. Selon la plainte, y étaient montrées des images de violence et d'humiliation envers les femmes.
En vertu de l'article 3-1 de la loi n°86-1067 du 30 septembre 1986, le Conseil veille « [. . .] d'une part, à une juste représentation des femmes et des hommes dans les programmes des services de communication audiovisuelle et, d'autre part, à l'image des femmes qui apparaît dans ces programmes, notamment en luttant contre les stéréotypes, les préjugés sexistes, les images dégradantes, les violences faites aux femmes et les violences commises au sein des couples.». Par ailleurs, l'article 2-2-1 de la convention de Cstar prévoit que « L'éditeur est responsable du contenu des émissions qu'il diffuse. Il conserve en toutes circonstances la maîtrise de son antenne. ».
Après examen de la séquence litigieuse, le CSA a considéré que les propos et le comportement de l'auteur de la vidéo envers sa compagne véhiculaient une image dégradante de la femme et contribuaient à banaliser les violences faites aux femmes contrevenant ainsi aux dispositions de l'article 3-1 précité. Il a également regretté le choix de cette vidéo dans un contexte particulièrement sensible en matière de lutte contre les violences faites aux femmes, contrevenant ainsi aux dispositions relatives à la maîtrise de l'antenne issues de l'article 2-2-1 de la convention de Cstar.
Le CSA a donc mis en garde les responsables de la chaîne contre le renouvellement de tels manquements.
Source : CSA