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Le CSA intervient auprès de TF1 et France Télévisions et réponds à plusieurs plaintes

Le CSA intervient auprès de TF1 et France Télévisions et réponds à plusieurs plaintes

Sur son site internet, le Conseil Supérieur de l’Audiovisuel annonce une intervention auprès de TF1 et France Télévisions et répond à plusieurs plaintes de téléspectateurs.

 

Hommage à Johnny Hallyday dans l’émission "50 minutes inside" : réponse aux plaignants

Le CSA a été saisi par plusieurs téléspectateurs à la suite de la diffusion le 6 décembre 2017, sur TF1, d’un numéro du magazine 50 minutes inside consacré au chanteur Johnny Hallyday, disparu la veille. Ceux-ci estimaient que la chaîne avait manqué de respect au chanteur en diffusant une émission hommage produite quelques jours avant son décès.

Après examen de la séquence litigieuse, le CSA a constaté que la présentation de ce programme par les animateurs de l’émission avait eu pour objet de rendre hommage à Johnny Hallyday en proposant aux téléspectateurs une série de cinq sujets consacrés notamment à son combat contre la maladie, sa carrière exceptionnelle et à ses histoires d’amour marquantes.

Si le CSA a considéré que TF1 n’avait pas méconnu ses obligations en matière de droits et libertés, il a regretté néanmoins que la chaîne n’ait pas informé explicitement les téléspectateurs par un procédé technique approprié que l’émission avait été enregistrée bien avant le décès du chanteur, afin de lever toute ambigüité.

Le CSA a répondu en ce sens aux plaignants.

 

Présentation du livre d’un animateur de la chaîne dans l'émission "Danse avec les stars, la suite" : TF1 mise en demeure

Le CSA a été saisi au sujet d’une séquence intitulée avec "Qui veut gagner le nouveau livre de Jean-Pierre Foucault" et diffusée dans l’émission Danse avec les stars, la suite diffusée le 11 novembre 2017.

Plusieurs questions ont été posées aux membres du jury sur les Solex durant cette séquence spécialement organisée pour présenter le livre récemment paru de l’animateur qui porte précisément sur ce thème.

Conformément aux dispositions de l’article 9 du décret du 27 mars 1992 relatif à la publicité, au parrainage, et au téléachat « la publicité clandestine est interdite. Pour l'application duprésent décret, constitue une publicité clandestine la présentation verbale ou visuelle demarchandises, de services, du nom, de la marque ou des activités d'un producteur demarchandises ou d'un prestataire de services dans des programmes, lorsque cetteprésentation est faite dans un but publicitaire ».

Le CSA a relevé le caractère délibéré de la séquence qui n’a pas de lien direct avec l’émission ainsi que la visualisation appuyée du produit. L’exposition dont a bénéficié le livre de l’animateur traduisait une complaisance à son égard. De tels faits  ont été regardés comme constitutifs d'un manquement à l'interdiction de la publicité clandestine.

Le CSA a donc mis en demeure la chaîne contre le renouvellement d’un tel manquement.

 

Reportage consacré à la reconversion professionnelle de diplômés dans le "Journal de 20 Heures" du 22 novembre 2017 : intervention auprès de TF1

Le CSA a été saisi à la suite de la diffusion sur TF1, dans le journal télévisé du 22 novembre 2017, d’un sujet consacré aux jeunes actifs diplômés en situation de reconversion professionnelle.

Conformément à l’article 2-3-8 de la convention de TF1, la chaîne doit faire « preuve de rigueur dans la présentation et le traitement de l’information ».

Après avoir examiné la séquence litigieuse, le Conseil a observé que, pour illustrer un sujet portant sur les personnes diplômées en reconversion professionnelle, la chaîne avait diffusé les images d’un individu auteur d’un triple homicide, condamné à mort par contumace, dont l’histoire avait connu un large retentissement médiatique à la fin des années 1970. Il a estimé que la diffusion de ces images n’était pas appropriée.

Dans ces conditions, il a considéré que cette exposition était constitutive d’un manque de rigueur et a rappelé aux responsables de la chaîne leurs obligations déontologiques.

 

Journal de 20 heures de France 2 du 19 janvier 2018 : réponse au plaignant

Le CSA a été saisi par le Bureau National de Vigilance Contre l’Antisémitisme (BNVCA) au sujet de la diffusion, dans le journal de 20heures de France 2 du 19 janvier 2018, d’une séquence consacrée à une nouvelle génération de femmes humoristes pratiquant un humour décrit comme transgressif. Y était notamment présenté un extrait de spectacle concernant le crime de génocide perpétré contre les Juifs durant la Seconde Guerre mondiale.

Le CSA a examiné la séquence lors de sa séance du 4 avril 2018. S’il n’a pas constaté de manquement de la chaîne aux obligations de son cahier des charges, il a regretté le défaut de vigilance dans la sélection des extraits diffusés et a informé France Télévisions de l’émoi qu’ils avaient pu provoquer auprès des téléspectateurs.

 

Propos tronqués de Jean-Luc Mélenchon dans le "Journal de 20 heures" du 25 novembre 2017 : intervention auprès de France 2

Le CSA a été saisi par de nombreux téléspectateurs au sujet de la diffusion, le 25 novembre dernier, dans le Journal de 20 heures de France 2, de propos de M. Jean-Luc Mélenchon qui, selon eux, auraient été tronqués.

En application de l'article 35 de son cahier des charges, France Télévisions « fait preuve de rigueur dans la présentation et le traitement de l'information ».

Après examen de la séquence litigieuse, le Conseil a relevé que la phrase prononcée par M. Mélenchon n'avait effectivement pas été reproduite dans son intégralité, ce qui était susceptible d'en dénaturer le sens initial.

S'il a noté que, dès le surlendemain, la chaîne avait reconnu son erreur et procédé à un rectificatif dans les mêmes conditions de programmation en rediffusant les propos de M. Mélenchon dans leur intégralité, le CSA a considéré qu'il s'agissait d'un manquement à l'obligation de rigueur dans la présentation et le traitement de l'information prévue par l'article 35 du cahier des charges de France Télévisions.

Il a donc par conséquent, demandé aux responsables de la chaîne d'exercer à l'avenir une vigilance particulière.

 

Diffusion du reportage « Celle qui accuse » dans Envoyé spécial : mise en demeure de France Télévisions

Le CSA a été saisi au sujet de la diffusion, au cours de l’émission Envoyé spécial du 14 décembre 2017, d’un reportage sur les femmes qui, victimes de viols ou d’agressions sexuelles de la part d’un supérieur hiérarchique, portent plainte.

Le CSA a examiné la séquence lors de sa séance du 11 avril 2018. Il a constaté que le reportage était très majoritairement consacré à une femme qui, accusant un homme politique de faits de viol en réunion, était partie civile à un procès d’assises largement médiatisé et alors en cours. Si la présomption d’innocence dont bénéficie l’accusé n’y a pas été expressément remise en cause, le CSA a estimé que le crédit accordé à la partie civile, les déclarations des témoins interrogés et les commentaires hors champ concouraient à l’établissement d’un reportage déséquilibré et essentiellement centré sur les charges retenues contre l’accusé.

Le CSA a estimé que le défaut de mesure dans l’évocation d’une procédure judiciaire criminelle en cours, au sein d’un reportage diffusé de surcroît quelques heures seulement après l’audience de la partie civile concernée et avant que le jury ne délibère, constituait un manquement aux dispositions de l’article 35 du cahier des charges de France Télévisions. Celui-ci indique en effet que « dans le respect du droit à l'information, la diffusion d'émissions, d'images, de propos ou de documents relatifs à des procédures judiciaires ou à des faits susceptibles de donner lieu à une information judiciaire nécessite qu'une attention particulière soit apportée d'une part au respect de la présomption d'innocence, c'est-à-dire qu'une personne non encore jugée ne soit pas présentée comme coupable, d'autre part au secret de la vie privée et enfin à l'anonymat des mineurs délinquants. La société veille, dans la présentation des décisions de justice, à ce que ne soient pas commentées les décisions juridictionnelles dans des conditions de nature à porter atteinte à l'autorité de la justice ou à son indépendance. Lorsqu'une procédure judiciaire en cours est évoquée à l'antenne, la société doit veiller, dans le traitement global de l'affaire, à ce que : - l'affaire soit traitée avec mesure, rigueur et honnêteté ; - le traitement de l'affaire ne constitue pas une entrave caractérisée à cette procédure ; - le pluralisme soit assuré par la présentation des différentes thèses en présence, en veillant notamment à ce que les parties en cause ou leurs représentants soient mis en mesure de faire connaître leur point de vue. »

Il a décidé de mettre en demeure France Télévisions de respecter à l’avenir les dispositions de l’article 35 de son cahier des charges.

 

Enquête sur les forains dans l’émission "Enquête exclusive" : réponse aux plaignants

Date de publication : lundi 30 avril 2018

Le CSA a été saisi par plusieurs téléspectateurs suite à la diffusion sur M6, le dimanche 12 novembre 2017, dans l’émission Enquête exclusive, d’un reportage intitulé "Enquête sur le monde secret des forains".

L’article 2-3-1 de la convention de M6 établit que : « Les journalistes, présentateurs, animateurs ou collaborateurs d’antenne veillent à respecter une présentation honnête des questions prêtant à controverse et à assurer l’expression des différents points de vue. » Par ailleurs, s’agissant de la présentation d’une procédure judiciaire en cours, l’article 8 de la convention prévoit que « l’affaire soit traitée avec mesure, rigueur, honnêteté ; le traitement de l’affaire ne constitue pas une entrave caractérisée à cette procédure ; le pluralisme soit assuré par la présentation des différentes thèses en présence ». 

Après avoir visionné le reportage litigieux, le CSA a observé que les journalistes avaient fait usage du conditionnel pour présenter les informations incertaines relatives à la sécurité des installations foraines et n’avaient pas manqué à l’obligation de mesure dans la présentation du sujet abordé.

Il a également constaté que les auteurs du reportage avaient assuré l’expression des différents points de vue sur ce sujet en donnant directement la parole aux représentants du monde des forains sur les différents sujets abordés par le reportage.

Enfin, le CSA a considéré que la chaîne avait veillé à ce que la procédure judiciaire dont faisait l’objet Marcel Campion soit traitée avec la rigueur nécessaire et que les différentes thèses en présence puissent être correctement exposées lors de cette présentation.

Dans ces conditions, le CSA n’a pas relevé de manquement de la chaîne M6 à ses obligations en matière de droits et libertés justifiant une intervention auprès de ses responsables, et a répondu en ce sens au plaignant.

 

Canular contre le footballeur Hatem Ben Arfa dans l’émission "La grande rassrah 3" : réponse aux plaignants

Le CSA a été saisi au sujet d’une séquence diffusée dans l'émission La Grande Rassrah 3 sur C8 le 8 novembre 2017, dans laquelle on faisait croire au footballeur Hatem Ben Arfa qu'il allait signer au club de l'En Avant Guingamp contre son gré.

L'article 2-3-4 de la convention de la chaîne prévoit que « L'éditeur respecte les droits de la personne relatifs à sa vie privée, son image, son honneur et sa réputation tels qu'ils sont définis par la loi et la jurisprudence (. . .) »

Le Conseil a considéré qu'au vu du caractère explicitement humoristique de la séquence, les limites du genre ne semblaient pas avoir été excédées.

Dès lors, aucun manquement de la chaîne à ses obligations n'a été caractérisé.

 

Emission "C'est que de la télé !" du 30 novembre 2017 : réponse aux plaignants

Le CSA a été saisi au sujet d’une séquence diffusée le 30 novembre 217 dans l’émission « C’est que de la télé ! » sur C8, au cours de laquelle l’invité tourne en dérision les violences faites aux femmes.

Le CSA a examiné la séquence lors de sa séance du 21 mars 2018. Au regard d’un contexte marqué par de nombreuses affaires de harcèlement sexuel et de violences faites aux femmes, ainsi que par l’engagement de politiques publiques visant à libérer la parole des femmes et sanctionner les agresseurs, il a adressé un courrier aux responsables de la chaîne.

Il leur a indiqué que la diffusion d’une telle séquence pouvait être perçue comme contribuant à la banalisation de comportements inacceptables et a attiré leur attention sur le nécessaire respect de l’article 3-1 de la loi n° 86-1067 du 30 septembre 1986, en vertu duquel le CSA assure : « le respect des droits des femmes dans le domaine de la communication audiovisuelle. A cette fin, il veille, d’une part, à une juste représentation des femmes et des hommes dans les programmes des services de communication audiovisuelle et, d’autre part, à l’image des femmes qui apparaît dans ces programmes, notamment en luttant contre les stéréotypes, les préjugés sexistes, les images dégradantes, les violences faites aux femmes et les violences commises au sein des couples. […] ».

 

Séquence sur les dangers de la cigarette électronique dans l’émission "C’est que de la télé !" : réponse aux plaignants

Le CSA a été saisi par plusieurs téléspectateurs au sujet de la diffusion sur C8, dans l’émission C’est que de la télé !, le 10 janvier 2018,  d’une séquence consacrée à une étude américaine sur les effets négatifs de l’utilisation de la cigarette électronique.

L’article 2-3-2 prévoit que « les journalistes, présentateurs, animateurs ou collaborateurs d’antenne veillent à respecter une présentation honnête des questions prêtant à controverse et à assurer l’expression des différents points de vue ».

Après examen de la séquence litigieuse, le Conseil a considéré que  les intervenants de l’émission avaient réagi à cette étude en exprimant des points de vue différents sur l’utilisation de la cigarette électronique, certains critiquant ce produit, d’autres rappelant les bénéfices supposés que ce dernier pourrait avoir par rapport aux cigarettes classiques.

Dès lors, aucun manquement de la chaîne à ses obligations n’a été caractérisé dans cette séquence.

Le CSA a répondu en ce sens au plaignant.

 

Source : CSA

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