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Le CSA intervient auprès W9 (Enquête d'action) et répond à des plaintes de téléspectateurs (Incroyable talent...)

Le CSA intervient auprès W9 (Enquête d'action) et répond à des plaintes de téléspectateurs (Incroyable talent...)

Sur son site internet, le Conseil Supérieur de l’Audiovisuel annonce une intervention auprès de W9. Il répond également à diverses plaintes de téléspectateurs.

 

Emission "En quête d’action" du 28 juillet 2017 : intervention auprès de W9

Date de publication : vendredi 30 mars 2018

Le CSA a été saisi au sujet d’un reportage présentant des techniques de vol et du matériel mis en vente sur internet, destiné à faciliter le vol de bagages, diffusé le 28 juillet 2017 dans l’émission Enquête d’action sur W9. Il était reproché au reportage de dévoiler comment ouvrir une valise notamment « à l’aide d’un stylo, puis la refermer sans laisser de traces » ou à l’aide de clés spéciales employées par « les autorités américaines afin d’ouvrir des bagages suspects ». Le montant des vols effectués grâce à ces techniques aurait été également divulgué.

L’article 1er de la loi n°86-1067 du 30 septembre 1986 relative à la liberté de communication prévoit que : « La communication au public par voie électronique est libre. L'exercice de cette liberté ne peut être limité que dans la mesure requise (…) par la sauvegarde de l'ordre public, (…) »

Après examen du reportage litigieux, le Conseil a considéré qu’il présentait un risque d’incitation à des comportements inciviques et délictueux en présentant de manière précise des techniques de vol de bagages facilement reproductibles. L’émission informait également le public sur la vente de clés spéciales de la sécurité aérienne dont la possession permet également la commission d’actes délictueux. Le CSA a considéré ainsi que le programme dans sa globalité manifestait une complaisance à l’égard de cette forme de délinquance.

La chaîne a été fermement rappelée à la nécessité de respecter à l’avenir les termes de l’article 1er de la loi du 30 septembre 1986

 

Emission "La France a un incroyable talent" du 23 novembre 2017 : réponse aux plaignants

Le CSA a été saisi au sujet d’une séquence de l’émission La France a un incroyable talent diffusée sur M6 le 23 novembre 2017, dans laquelle un candidat, avant d’interpréter une chanson sur scène, a rendu hommage à une victime de l’attentat du Bataclan du 13 novembre 2015, alors que cette dernière s’est révélée par la suite fictive.

Après examen de la séquence litigieuse, le Conseil a considéré que la chaîne, en toute bonne foi, avait pu être abusée par le comportement de ce candidat, compte tenu du contexte sensible qui l’entourait et de la nature même du programme pour lequel recourir à des vérifications préalables sur l’identité de la victime à laquelle il était rendu hommage semblait inutile. Suite à la polémique naissante, M6 a pris toutes les mesures pour vérifier les dires du candidat, ce qui a conduit, d’une part, à la confirmation par celui-ci d’une tromperie, et d’autre part, à l’écarter des émissions suivantes. Aucun manquement aux obligations de la chaîne n’a été ainsi caractérisé.

Le CSA a néanmoins regretté que la chaîne ne se soit pas manifestée auprès des associations de victimes du Bataclan du 13 novembre 2015 afin de leur exprimer sa compassion à la suite de l’émotion suscitée par cette séquence.

Il a répondu en ce sens aux plaignants, tout en les assurant avoir sensibilisé la chaîne sur ce point.

 

Emissions "Cash investigation" (France 2) du 24 janvier 2017 et "La Quotidienne" (France 5) du 18 avril 2017 : réponse aux plaignants

Le CSA a été saisi suite à la diffusion sur France 2, le 24 janvier 2017, de l’émission Cash investigation intitulée « Razzia sur le bois, les promesses en kit des géants du meuble » et de la diffusion sur France 5, le 18 avril 2017, dans l’émission La Quotidienne, d'une séquence sur le thème « Le bois, le matériau du futur ? ».

Les plaignants déploraient que ces deux émissions mettent en cause le label PEFC et sa certification de façon injustifiée, en ne respectant pas les principes d'honnêteté, de rigueur et de pluralisme dans le traitement de l'information.

L'article 35 du cahier des charges de France Télévisions dispose que « les questions prêtant à controverse doivent être présentées de façon honnête et l'expression des différents points de vue doit être assurée ».

Le Conseil a constaté que les pratiques décrites dans l’émission Cash Investigation ne dépassaient pas les limites de la liberté éditoriale de la chaîne et qu'elles ne nuisaient ni à l'honnêteté ni à la rigueur des informations délivrées. Ainsi, au cours de l’émission, les doutes émis sur la fiabilité du label PEFC ont été illustrés par la mise en évidence de failles dans le processus de labellisation. Par ailleurs, la chaîne a assuré, plus largement, une pluralité d'expression sur le sujet de la labellisation forestière en donnant la parole au Secrétaire général PEFC International lors d'une interview. Ce dernier a pu s'exprimer sur le label PEFC et ses méthodes de certification. Lors de cet entretien, il a reconnu des failles dans le système PEFC. Le Conseil a en outre relevé que PEFC avait refusé de participer à la seconde partie de l’émission réalisée en plateau.

Concernant l’émission La Quotidienne, le Conseil a également constaté que la chaîne avait assuré une pluralité d'expression sur le sujet en donnant la parole à différents experts invités sur le plateau, dont certains ont pu tenir des propos en faveur de PEFC.

Dans ces conditions, le CSA n’a pas relevé de manquement de la chaîne à ses obligations en matière de respect des droits et libertés, et a répondu en ce sens aux plaignants.

 

Magazine "L’Émission politique" du 30 novembre 2017 : réponse à M. Thomas Guénolé

Le CSA a été saisi par M. Thomas Guénolé sur les conditions dans lesquelles, au cours du magazine L’Émission politique diffusé le 30 novembre 2017 sur France 2, deux contradictrices de M. Jean-Luc Mélenchon ont été présentées à l’antenne.

M. Guénolé estimait que les deux personnes concernées ont été présentées de façon malhonnête, dans la mesure où leur engagement politique aurait été passé sous silence. Par ailleurs, la non-reconnaissance par la chaîne de la qualité d’intervenant politique d’une des deux personnes concourrait selon lui à fausser l’équilibre des temps de parole.

Présentées respectivement comme dirigeante d’entreprise et comme historienne et écrivaine, les personnes concernées étaient invitées à porter contradiction à M. Mélenchon sur les thèmes de la réforme du code du travail et de la situation au Venezuela. Le visionnage des séquences litigieuses a montré que cette présentation n’était pas erronée.

Par ailleurs, s’agissant du temps de parole des intervenants dans les médias audiovisuels, le Conseil prend en compte dans son appréciation du respect du principe de pluralisme politique les interventions des personnalités politiques, conformément aux termes de l’article 13 de la loi du 30 septembre 1986 relative à la liberté de communication. Le CSA entend par « personnalités politiques » les personnes exerçant un mandat électif ou des responsabilités au sein d’une organisation politique ou encore celles dont l’appartenance à une telle organisation est avérée ou publiquement affichée.

En l’espèce, il n’est pas apparu que ces critères s’appliquent à une des contradictrices que son temps de parole puisse être rattaché à La République en marche, quand bien même un organe de presse la qualifie de « macroniste » en raison de son vote lors de la dernière élection présidentielle.

Le Conseil a répondu en ce sens à M. Guénolé.

 

Reportage "Une Française au sein de Daech" diffusé le 1er novembre 2017 : réponse au plaignant

Le CSA a été saisi à la suite de la diffusion sur France 2, le 1er novembre 2017 dans l’édition du 20h, du témoignage d’une djihadiste française ayant rallié l’Etat islamique et qui, à l’issue de la défaite de Daech à Raqqa en Syrie, souhaiterait revenir en France afin d’y être jugée.

Les plaignants considéraient que l’interview participait à la « propagande pour Daech ».

L’article 35 du cahier des charges de France Télévisions prévoit que « France Télévisions assure l’honnêteté, la transparence, l’indépendance et le pluralisme de l’information ainsi que l’expression pluraliste des courants de pensée et d’opinion. Les questions prêtant à controverse doivent être présentées de façon honnête et l’expression des différents points de vue doit être assurée. (…). La société fait preuve de rigueur dans la présentation et le traitement de l'information. »  

S’agissant de la façon dont l’interview a été menée par le journaliste, le Conseil a constaté que ce dernier n’a pas essayé de préserver son interlocutrice mais l’a plutôt confrontée aux crimes commis par l'Etat islamique ainsi qu’à ses responsabilités de mère. Malgré l’apparente fragilité de la jeune femme, il a relevé que le journaliste n’a pas hésité à lui poser des questions qui ont mis en exergue ses contradictions et ses limites.

En outre, le Conseil a noté un réel effort de contextualisation de l'entretien qui a été fait par la rédaction de France 2. En effet, la séquence litigieuse a été suivie d'un entretien avec le reporter, lequel a livré son regard sur l'interview. Il y expliquait ainsi que les trois heures d'entretien avec la jeune femme lui ont laissé « un sentiment mitigé », et que la jeune française lui a semblé « toujours embrigadée », rejetant « le modèle français, le modèle républicain et ses valeurs ». À aucun moment le document ne s’est montré indulgent ou complaisant avec la djihadiste interviewée.

Dans ces conditions, au regard des précautions prises afin d’assurer la rigueur dans la présentation et le traitement de l’information concernant ce sujet sensible, le CSA ne s’estimait pas fondé à intervenir auprès de la société France Télévisions.

 

Source : CSA

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