Cette semaine, Jean-Marc Morandini a été placé en garde en vue pendant 48 heures. Vendredi matin, il a été mis en examen, par un juge d’instruction, pour « corruption de mineur » et « corruption de mineur aggravée » a annoncé l’AFP. Il a été placé sous contrôle judiciaire.
Selon 20 minutes, il a l’interdiction d’entrer en contact avec les victimes et d’exercer une activité professionnelle en lien avec des mineurs et doit également signaler toute sortie du territoire national.
Cette mise en examen fait suite à deux plaintes déposées contre l’ancien présentateur d’Europe 1.
« La première est liée à des échanges de SMS avec un jeune mineur à l'époque des faits, qui affirme que l'animateur lui a fait des propositions sexuelles. Le second plaignant affirme de son côté avoir été invité au domicile de Jean-Marc Morandini pour y passer un casting, seul, et où l'animateur l'aurait fait poser nu pour une séance photos.
Ces deux plaintes ne sont pas liées aux plaintes pour "harcèlement sexuel" et "travail dissimulé" déposées contre Jean-Marc Morandini par des comédiens de la web-série "Les Faucons", produite par l'animateur » explique le site Pure Médias.
Selon Marianne, Jean-Marc Morandini a été à ses accusateurs, lors de sa garde à vue. Il aurait reconnu des échanges mais conteste les faits. Il remet en cause le caractère délictuel de leurs échanges.
« Il conteste qu’il y ait eu la moindre infraction. Pour un cas, il n’avait absolument aucun souvenir de la personne ou des échanges. Pour l’autre, il y avait des échanges mais il était parfaitement dans l’ignorance de l’âge de son interlocuteur » selon son avocat Patrick Klugman, dans 20 minutes.
Sur BFMTv, ce dernier a expliqué que son client était « très soulagé d'avoir pu être entendu et d'avoir pu être confronté. C’était un moment important. (…) Jean-Marc Morandini n'avait pas de souvenir des jeunes hommes, donc il ne se souvenait pas particulièrement de ce qu'il s'était passé. Il est en contact avec son public, sa cible dans un média, c'est les 15-25 ans. Il est en contact avec tout le monde, avec des jeunes.
(…) Il n'y a pas de complot. Il y a quand même, vu la nature de son blog, de son activité, son omniprésence médiatique à l'antenne. Je pense que le fait qu'il ait l'air de trébucher ou d'être mis en cause dans des affaires ne fait pas que des malheureux. C’est la nature humaine et c'est la nature de la concurrence ».
Rappelons que suite à la sortie de l’affaire, Jean-Marc Morandini s’était défendu lors d’une surréaliste conférence de presse, où les journalistes n’avaient pas été autorisé à poser des questions. Jean-Marc Morandini avait alors porté des accusations envers Marc-Olivier Fogiel et Matthieu Delormeau.
Suite à ces nouveaux faits, le Parisien s’interroge sur l’avenir médiatique de Jean-Marc Morandini. Les chaînes qui l’emploient risque de revoir leur stratégie.
Depuis les révélations des Inrocks, l’été dernier, JMM est « provisoirement mis en retrait de l’antenne ». Selon le Parisien, il n’exerce plus réellement de responsabilités auprès du « Grand Direct des médias » en tant que producteur ou conseiller. Son retour au micro n’est pas prévu pour le moment.
Son arrivée sur iTELE, prévue fin août, a été reportée ultérieurement. Elle n’est pas à l’ordre du jour, a annoncé le groupe Canal + au Parisien.
Jean-Marc Morandini est toujours à l’antenne sur NRJ12, chaque lundi soir avec son magazine de faits divers « Crimes ». Le programme, dont il est aussi production, est enregistré. Le numéro prévu lundi soir est maintenu à l’antenne.
Jean-Paul Baudecroux, le patron du groupe NRJ, annonce au Parisien que la mise en examen de Jean-Marc Morandini change la donne même s’il est présumé innocent. L’avenir de « Crimes » et l’arrivée à l’antenne d’un nouveau magazine, prévu avant la fin de l’année, sont donc compromis. Une décision sera prise par NRJ12, dans les prochains jours.
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Source : AFP, Pure Médias, 20 minutes, Marianne, Le Parisien